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Cette réception eut lieu suivant les rites accoutumés. L’heure était convenue d’avance ; nous arrivâmes tous en chaise devant le yamen ; la porte était fermée ; le ministre fit remettre sa carte au portier, pour être présentée au vice-roi, qui dut prononcer la formule consacrée : « Qu’on fasse avancer son char ! » À peine avions-nous attendu deux minutes qu’on nous fit pénétrer dans la première cour ; en même temps, notre entrée était saluée de trois coups de canon, représentés par de gros pétards. Après avoir traversé deux autres cours (il y en a toujours trois dans les résidences officielles des mandarins), nous trouvâmes celui que nous allions visiter, qui était venu au-devant de nous. Il nous conduisit dans l’appartement où il comptait nous recevoir. Deux grands fauteuils occupaient le fond de cette salle d’audience. Le vice-roi s’assit sur celui de droite, pendant qu’il offrait à son hôte principal celui de gauche : c’est la place d’honneur en Chine. Nous autres, seigneurs de moindre importance, nous prîmes place sur des sièges rangés à droite et à gauche, et séparés chacun par une petite table à thé.