Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/276

Cette page n’a pas encore été corrigée

(il ne s’agit pas, bien entendu, des armes à feu) ;

  1. De la manière d’employer les dissensions et de mettre la discorde.

Sun-tse estime qu’avant tout un général doit être doublé d’un diplomate ; sur ce point, ses préceptes sont fort bien pratiqués. C’est pourquoi, en Chine, le rhinocéros est, plus que toute bête féroce, le symbole de la guerre ; en effet, quoique beaucoup plus petit que l’éléphant, il parvient cependant à le terrasser et même à le tuer, non par la force, disent les Chinois (car l’éléphant est plus fort que lui), mais par la valeur et la ruse. En cela, ajoutent-ils, il est le véritable emblème du bon guerrier.

DE CE QU’IL FAUT AVOIR PRÉVU AVANT LE COMBAT.

« …Sans donner de batailles, dit Sun-tse, tâchez d’être victorieux : ce sera là le cas où plus vous vous élèverez au-dessus du bon, plus vous approcherez de l’incomparable et de l’excellent. Les grands généraux en viennent à bout, en découvrant tous les artifices de l’ennemi, en faisant avorter tous ses projets, en semant la discorde parmi ses gens, en les tenant toujours en haleine, en empêchant les secours étrangers qu’il pourrait recevoir et en lui ôtant toutes les facultés qu’il pourrait avoir de se déterminer à quelque chose d’avantageux pour lui… » (Ibid., art. III, p. 70.)