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immenses cimetières chinois qui, autour des villes, couvrent la campagne ; celle-ci n’en est pas moins bien cultivée pour cela, car les morts ne doivent pas empêcher les vivants de manger. Les tombes ressemblent à celles qui ont déjà été décrites. Plusieurs, réduites à leur plus simple expression, ne se composent que d’une petite pierre, à peu près de la forme triangulaire d’une borne kilométrique de France. Des inscriptions y sont gravées avec une grande habileté de ciseau. L’art épigraphique occidental était loin d’avoir atteint cette perfection, à une époque où cependant notre civilisation eût renié déjà tout parallèle avec la civilisation chinoise.

Fou-tcheou, grande ville de sept cent cinquante mille âmes, ne mérite pas d’être plus vantée qu’Amoy pour la propreté. Rien ne peut donner une idée des odeurs de poisson pourri et de viande corrompue qui s’exhalent des cloaques que l’on rencontre à chaque pas.

J’eus à Fou-tcheou l’occasion d’aller rendre visite au vice-roi, ou gouverneur des deux provinces chinoises, avec le ministre de France et le personnel de la légation qui l’accompagnait.