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hors de la bannière de les reprendre, en rendant seulement le prix du premier achat. » (ibid., p. 27.)

« Lorsque quelqu’un est coupable de quelque crime, il est puni, non-seulement dans sa propre personne, mais encore dans celle de sa femme et de ses enfants. qu’on donne pour esclaves à quelques seigneurs, s’ils sont de bonne famille, ou qu’on vend à qui veut les acheter, s’ils sont gens communs. Cette loi, barbare en elle-même, est comme nécessaire ; elle est une espèce de frein qui arrête bien des crimes qui se commettraient sans cela. Ici les hommes ne s’embarrassent pas trop de mourir ; pourvu qu’ils soient enterrés en lieu honorable, et qu’ils laissent des descendants qui les pleurent dans les temps, prescrits, ils sont contents. La seule idée qu’ils pourraient être privés de ces honneurs, s’ils étaient sûrs que leurs femmes et leurs enfants ne dussent couler que des jours malheureux, dans une honteuse servitude, les fait frémir, et les empêche de se livrer à certaines passions, qu’ils suivraient aveuglément sans cette crainte. Malgré cela, il ne s’en trouve encore que trop qui se défont eux-mêmes pour se venger de leurs ennemis, ou pour telle autre raison semblable ; mais ce sont des monstres dont on a horreur, et que toute la nature abhorre. Je dis qu’ils se donnent la mort pour se venger de leurs ennemis, parce que, suivant les lois du pays, quand quelqu’un a été trouvé mort, on recherche tous ceux qu’on croit avoir