Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/263

Cette page n’a pas encore été corrigée

arrivé bien des fois, malgré leurs longues explications, que le secours de leurs lumières ne m’a guère éclairé.

« Tous les hommes ont à peu près les mêmes idées, mais chaque nation a sa manière propre de les développer, toujours conformément à son génie, et conséquemment à la nature de la langue qu’elle parle. Ce qui paraît clair, brillant, pompeux et magnifique chez les unes, est embrouillé et plein d’obscurités, fade et insipide chez les autres. Les Chinois ont cela de particulier, que leur langue ne ressemble en rien à aucune de celles qu’on parle dans le reste du monde, si l’on excepte quelques nations limitrophes, qui probablement leur doivent leur origine. Cette langue singulière, que les Japonais appellent la langue de confusion, ne présente que des difficultés à un Européen, sous quelque point de vue qu’il l’envisage. Les caractères qui sont faits pour exprimer les idées chinoises sont comme ces belles peintures dans lesquelles le commun ou les connaisseurs médiocres ne voient qu’en gros l’objet représenté, ou, tout au plus, une partie des beautés qu’elles renferment, tandis qu’un vrai connaisseur y découvre toutes celles que l’artiste a voulu exprimer.

« La langue tartare, beaucoup plus claire, sans comparaison, méthodique même, comme nos langues d’Europe, a néanmoins aussi ses difficultés. » (Ibid., p. 9 et 10.)

Voici quelle est, d’après une note du P. Amiot, l’organisation intérieure des troupes dans le pays : « Les