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d’immenses blocs de granit découpés avec toute la fantaisie que la nature, et surtout la nature chinoise, apporte à ses œuvres. Ces quartiers de roc forment un labyrinthe de petits sentiers et d’escaliers raboteux ; à chaque pas, des inscriptions, tracées dans la pierre avec une netteté digne des graveurs hiéroglyphiques de l’ancienne Égypte, apprennent au visiteur que tel ou tel Chinois est venu là, avec ses amis, déguster le meilleur des dîners, et vous souhaite d’en faire autant, ou encore il s’extasie sur les beautés du paysage, etc., etc. D’autres fois l’artiste improvisé s’est contenté de reproduire quelque passage des classiques ou une simple maxime. Çà et là, un petit hangar, soigneusement entretenu et rangé, abrite toute une tribu de dieux aux formes les plus bizarres. Si l’on s’arrête, le bonze, logé dans une maisonnette à côté, en sort comme une araignée qui saute sur une mouche prise dans sa toile, et vous présente d’excellent thé, que l’on accepte moyennant une légère offrande de sapèques. Ces pagodes en miniature sont toujours situées de façon à offrir une vue superbe.

En revenant du temple, je traversai un des