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à raies multicolores leur serrait les hanches, en laissant nu le bas de la jambe.

La gaze du corsage permettait d’entrevoir au-dessous d’une courte brassière, couvrant seulement la poitrine, leur taille souple et bronzée. Les reflets cuivrés de leur peau lisse se mêlaient aux scintillements des paillettes de leurs ceintures.

Les sons discordants d’un orchestre d’instruments à une ou deux cordes et de tamtams bruyants marquaient la mesure ; elles dansaient en s’accompagnant de chants bizarres, et tournaient lentement sur elles-mêmes en faisant des ronds de bras.

La scène se passait sous une véranda de la résidence, avec la jungle comme toile de fond : la lueur vacillante des torches achevait de donner à ce spectacle un aspect étrange et fantastique.

La soirée se termina en mangeant quelques friandises avec nos belles danseuses, dont l’amabilité et la bonne volonté à tous égards ne connurent plus de bornes.

À mon retour à Buitenzorg, je partageai l’hospitalité princière du gouverneur avec M. Mick-