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Java était administrée par le général Dentzel, à qui Napoléon avait confié cette charge.

Le gouverneur hollandais qui s’y trouvait à l’époque de mon voyage, était M. Loudon. Il voulut bien mettre la poste à ma disposition pour me rendre, avec un compagnon de route, à Sindanglaya, au pied du Pangerangon, montagne sur laquelle on retrouve la flore des Alpes et une fraîcheur bienfaisante.

Le voyage se fit dans une bonne berline, traînée par quatre chevaux nerveux qui, dans les descentes, nous entraînaient à toute vitesse. Aux montées on leur adjoignait des buffles, appelés carbos dans le pays. Des relais de ces animaux attendent les voitures aux passages difficiles ; on en attelle parfois jusqu’à huit, deux à deux, les uns derrière les autres.

Nous passâmes une nuit à Sindanglaya ; pour nous distraire, on nous servit le soir une demi-douzaine de bayadères (topeng). Ces ballerines se drapaient gracieusement, dans leurs écharpes de soie, de pourpre et d’or. Elles avaient les bras et les chevilles chargés de bracelets à clochettes d’argent. Un étroit sarron