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point où les Européennes entendent le mieux leur costume, au point de vue de la chaleur ; elles le réduisent le plus souvent à une sorte de jupon nommé sarron, dans lequel elles s’enroulent, et à une camisole de fine percale blanche, appelée cabaille, descendant jusqu’aux genoux ; elles chaussent de babouches leurs pieds nus, et laissent leurs magnifiques cheveux blonds flotter librement sur leurs épaules.

C’est dans ce costume que demeurent tout le jour des femmes qui, par leur grâce, leur distinction, leur éducation et leur habitude du monde, ne seraient pas déplacées dans nos salons d’Europe. Mais, le soir, elles reprennent les toilettes de la mère patrie. À ce moment, les habitants de chaque maison se réunissent sur la galerie ouverte qui forme une sorte de portique avancé. Un lustre à dix becs de gaz éclaire ces différents groupes qui, aperçus de la rue à travers le feuillage, produisent l’effet le plus charmant.

Les familles sont fort nombreuses ; les Hollandaises surpassent les Anglaises en fécondité ; il est fréquent de leur voir de huit à dix enfants.