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des ports de l’Inde ou de la Chine, où ces inutiles tracasseries sont épargnées au voyageur inoffensif.

Il faut que les Hollandais aient une bien grande peur de la révolte de leurs vingt millions de sujets (nombre, il est vrai, très-respectable), pour mettre tant de rigueur à interdire l’importation des armes. Mon arsenal se composait d’un fusil de chasse ordinaire, de l’instrument que j’avais acheté au Japon : c’était une sorte de mousquet, à mèche en forme de pistolet, dont la crosse, aplatie et longue de quinze centimètres, s’applique à la joue ; je possédais, en outre, deux arcs chinois, avec leurs carquois munis de flèches. Tout cela fut considéré comme pouvant, au besoin, servir à armer les Javanais contre leurs maîtres, et gardé en consigne pour m’être rendu seulement à mon départ.

On va du port à la ville par une longue route d’une demi-heure, longeant le canal, bordée de villas et sur laquelle courent les rails d’un tramway.

Le principal hôtel, celui des Indes, où je descendis, se compose, comme tous ceux de