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système (et il y a tout lieu de le penser, puisqu’ils opposent une si grande inertie à toute innovation), c’est qu’ils savent se passer de tout confortable, et semblent même se plaire dans une boue insondable, pour laquelle leur édilité paraît un peu trop respectueuse. Quand il pleut, les coolis, ou porteurs de chaises, mettent parfois le pied dans une flaque d’eau où ils enfoncent jusqu’à la cheville. Ce ne sont partout que tas d’ordures, particulièrement de débris de nourriture et surtout de poissons, dont vivent exclusivement, en Chine, les populations côtières. Cette alimentation, soit dit en passant, pénètre même beaucoup à l’intérieur, sous forme de conserves. Les Chinois pataugent à leur aise, nus jusqu’à la ceinture, continuellement occupés à porter des fardeaux ou à quelque autre besogne.

En résumé, cette ville, avec ses maisons à un étage, ses rues étroites, sombres, bordées de tous côtés de cellules remplies de provisions et animées par une population grouillante, donne parfaitement l’idée d’une fourmilière vue au microscope.

Le temple a un aspect beaucoup plus imposant. Il occupe une montagne entière, couverte