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flambeaux, ajoutaient encore à la magie du spectacle. Par l’effet du scintillement de la lumière qui se jouait dans les cristallisations, les guirlandes, les aiguilles, les franges diamantées jetaient ici des lueurs d’un rouge de feu, là des reflets de topaze ou d’émeraude, selon la direction et l’intensité de la flamme qui les éclairait.

Dans certains endroits, la voûte s’élevait à une telle hauteur, et les dimensions de la salle étaient si vastes qu’un navire à toutes voiles aurait pu y évoluer. La lueur des torches n’arrivait pas alors à percer complètement l’obscurité au-dessus de nos têtes, et des parties de rocher blanc apparaissaient çà et là comme des flocons de nuages éclairés par la lune.

À certaines places l’eau a creusé par ses infiltrations des réservoirs autour desquels la matière calcaire, en se déposant sur les bords, forme une sorte de bourrelet ; celui-ci, s’étendant peu à peu, donne à ces bassins l’aspect d’une vaste coquille ou d’un immense bénitier bien proportionné aux voûtes de la cathédrale. L’eau qui s’en échappe, se cristallisant encore, forme au-dessous des pendentifs qui ressemblent à de grands poulpes pétrifiés.