Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/244

Cette page n’a pas encore été corrigée

tourne et serpente sons les lianes. Il conduit à un cirque immense entouré d’une muraille de cent pieds de haut, découpée de la manière la plus fantastique.

Les plantes au riche feuillage, qui étalent dans chaque déchirure leur verdure éblouissante, contrastent avec l’éclatante blancheur de la roche. De cette espèce de vestibule, une arcade naturelle donne accès dans les grottes. Cette ouverture laisse apercevoir dans la pénombre, au fond de la première salle, d’énormes stalactites que les siècles ont lentement sculptées. Elles forment tantôt de gigantesques piliers, tantôt une immense dentelle qui sert à les relier entre eux, se repliant, se drapant, et courant d’une pointe de rocher à l’autre.

Notre suite se composait d’une cinquantaine de Malais qui nous éclairaient les uns avec des torches de palmiers, de dix pieds de long, les autres avec de plus petites en résine. Ces hommes au corps de bronze, aux volumineux turbans dorés, à peine couverts de quelques lambeaux d’étoffes jaunes, bleues, violettes ou d’autres couleurs vives, apparaissant tantôt groupés, tantôt dispersés dans l’ombre où brillaient leurs