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touffes de riz, adroitement coupées au ras du sol d’un coup de leur énorme pied, et s’en régalent sans s’arrêter.

Le but de notre excursion était de visiter des grottes situées dans une éminence qu’on appelle la Montagne de l’Éléphant, à cause de sa forme, semblable à l’un de ces animaux agenouillé. Cette élévation, qui se dresse isolée dans la plaine, parait être la pointe d’une immense fusée, c’est-à-dire, en termes de géologie, l’extrémité d’un jet volcanique. Elle ne se compose pourtant pas de roches éruptives, et doit avoir été creusée à l’intérieur par les eaux qui, à une époque ancienne, sont arrivées à son niveau. Elle est maintenant percée à jour comme une gigantesque éponge. Les parois extérieures sont presque verticales ; mais le temps a amassé des dépôts de terre végétale dans les anfractuosités, où l’action puissante du climat des tropiques a fait pousser une végétation vigoureuse qui s’élance pittoresquement de ces rochers à pic.

L’entrée par laquelle nous pénétrâmes dans les grottes est située à mi-côte ; nous l’atteignîmes par une sorte d’escalier naturel qui