Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/242

Cette page n’a pas encore été corrigée

point sur ce genre de promenade, qui est trop connu.

Un soleil ardent, pompant l’eau des rizières, remplissait l’air de l’humidité parfumée des serres chaudes. Autour de nous, nous ne voyions guère que deux tons : le bleu intense du ciel ou le vert un peu uniforme du riz naissant et de cette luxuriante végétation des tropiques qu’aucun automne ne vient jamais nuancer.

Les échassiers que nous dérangions s’enlevaient lourdement pour aller se poser un peu plus loin. La nature était calme, tout semblait étouffé par la chaleur. Les éléphants enfonçaient sans bruit leurs pas pesants dans le sol mou et spongieux de la sente que nous suivions. Ils ne risquent leurs grosses pattes qu’à bon escient, et dans les mauvais endroits, qui sont nombreux, ils s’assurent prudemment avec leur trompe de la solidité du terrain sur lequel ils doivent marcher ; aussi ne tombent-ils jamais, fort heureusement pour ceux qu’ils portent.

Leurs larges oreilles, toujours en mouvement, leur servent d’éventails. Ils ne perdent pas leur temps en route : tout en s’avançant gravement, ils cueillent avec leur trompe des