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à la carapace moins épaisse. J’en tuai quelques-uns, ainsi qu’un singe. Il y avait beaucoup de ces derniers ; mais les pauvres animaux avaient l’air si heureux dans leurs branches ; ils venaient avec tant de confiance boire à nos côtés, suspendus à un arbre par la queue et par une des mains de derrière, tandis qu’ils puisaient de l’eau avec celles de devant, que je n’eus pas le cœur d’en abattre d’autres.

Enfin, après une heure et demie de cette pittoresque traversée, nous arrivâmes à l’endroit où nous attendaient les éléphants. Ces majestueux animaux, leur cornac sur le cou, croquaient tranquillement quelques feuilles de bananiers ramassées avec leur trompe. Il faut leur tirer un peu l’oreille, non pas au figuré, car ils sont très-dociles, mais bien réellement au propre, pour les faire agenouiller ; nous nous installâmes deux sur une monture, un de chaque côté de la plate-forme qui tient lieu de selle. Les cinq hommes de notre suite montèrent avec les provisions sur le dernier, qui pourtant était le moins gros des trois ; mais partout le monde est le même : malheur aux petits, même chez les éléphants. Je n’insisterai