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faire plus de deux lieues à l’heure et paraissent capables de marcher toute la journée.

En quittant Hong-kong, je m’embarquai pour Swatao, port chinois assez important, sur la rivière du même nom. Il n’offre d’ailleurs aucun intérêt ; les pauvres fonctionnaires et négociants européens, parmi lesquels ne se trouve aucun Français, y sont perchés sur un rocher où ils doivent mener une vie des plus tristes.

De là, je gagnai directement Amoy, ville affreusement sale, qu’il faut traverser pour aller visiter un temple assez curieux.

Les rues y sont larges d’un mètre environ ; une personne, même toute seule, devait se ranger pour laisser passer notre chaise. Comme dans les bazars orientaux, les boutiques viennent jusqu’au milieu de la voie publique. Elles sont toutes extrêmement petites et tenues par un homme seul. M. Le Play, l’auteur de l’ouvrage intitulé : les Ouvriers européens, trouverait que cet isolement du travailleur dans un atelier qui ne contient que la famille et un nombre très-restreint d’apprentis, réalise l’idéal qu’il rêve et développe dans son livre.

Mais si les Chinois se trouvent bien de ce