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teurs piquent dans toutes les soucoupes. Le kurry constitue donc à peu près à lui seul, en Malaisie, tout un dîner, auquel on peut reprocher une certaine monotonie, car toutes ces épices, quelque variées qu’elles soient, ne produisent à la fin d’autre résultat que celui d’emporter la bouche. Le reste du dîner se composait seulement de onze canards rôtis. Détail à noter : le mot dont on se sert pour se porter mutuellement les santés est « salamat » ; il doit avoir la même origine que le salamaleck des Arabes.

Le radjah nous avait organisés pour le lendemain une intéressante excursion. Son vizir vint nous prendre de bonne heure avec les voitures, aux brillants cochers, qui nous avaient servi la veille. Elles nous conduisirent d’abord, par une belle route de quelques milles à une autre villa, meublée plus luxueusement encore, et aussi en l’honneur du roi de Siam.

Cette habitation est située sur une éminence, d’où l’on aperçoit les immenses plaines couvertes de riz affermées aux Chinois par le radjah. Mais bientôt le vizir nous arrache à ce spectacle pour nous conduire au bateau qui nous attend ;