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vilégié pour avoir foulé la terre sainte et visité le tombeau du Prophète. Les radjahs coiffent leurs serviteurs de turbans semblables, pour s’assurer du respect des populations ; aussi les indigènes ne manquaient-ils pas de s’accroupir sur le passage de nos voitures : c’est la façon malaise de s’agenouiller.

Au bout de quelques instants, le vizir nous rejoignit, et l’on nous annonça que le dîner nous attendait. Un jeune Anglais demi-sang nous avait été adjoint en qualité d’interprète. Nous goûtâmes du kurry malais, réputé le meilleur du monde entier. Au riz, qui sert de base aux ingrédients dont le mets se compose, on ajoute ce qu’il y a de plus fort en piments et épices de toutes sortes, et, en outre, de petits morceaux de poisson, de poulet, de mouton, de crevettes accommodées à une sauce spéciale, aussi très-épicée ; d’autres plats contiennent des tranches de concombres, de pommes de terre, et même d’ananas, à une sauce semblable. Enfin, on passe aux convives un plateau couvert de soucoupes ; elles contiennent chacune une épice différente, dont on prend suivant son goût, gros comme une tête d’épingle ; Les ama-