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jamais monté sur un siège : c’était un Hindou des plus foncés, avec une belle barbe noire ; son costume consistait en une robe de satin violet, chamarrée de broderies, avec une écharpe de mille couleurs, un large pantalon rose et un turban de brocart d’or, de la grosseur d’une barrique. Deux saïs, moins richement vêtus, tenaient les chevaux par la bride, les suivant au galop ou montant derrière la voiture, quand leur allure était trop rapide.

Cet équipage nous conduisit à une jolie villa, que le radjah a fait construire, il y a quelques années, pour ses hôtes de distinction. Elle a été meublée en l’honneur du roi de Siam, lorsqu’il vint visiter son voisin. Là, les modes orientales disparaissent à peu près et ne sont plus représentées que par le costume éclatant et l’immense turban des serviteurs.

Tous les Malais sont bons musulmans, et plusieurs d’entre eux ont fait le pèlerinage de la Mecque, ce qui les entoure d’une auréole de sainteté. Pour se faire mieux reconnaître, les pieux pèlerins ont coutume de porter un immense turban : ce symbole matériel leur attire toute la vénération due à un mortel assez pri-