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dans cette circonstance le couple hétéroclite qui nous faisait les honneurs du repas.

Pendant la dernière heure de la traversée on remonte la rivière, peuplée de caïmans. Des singes de toute espèce et des oiseaux au riche plumage venaient jusque sur les arbres du bord. J’avais mon fusil, et je m’exerçai surtout contre les caïmans. Rien n’est plus amusant que les pirouettes de ces animaux, lorsqu’ils reçoivent une balle : ils font un saut de carpe en montrant leur ventre jaune ; puis, ouvrant leur gueule armée de dents aiguës, ils retombent dans l’eau, où ils disparaissent. Des troupes de singes se donnaient rendez-vous sur les hauts arbres, dominant la jungle et hors de portée.

Nous trouvâmes, en arrivant à Quouida, une foule immense rassemblée sur le rivage. La présence des voitures du radjah qui nous attendaient avait signalé l’arrivée de personnages d’importance. Le vizir lui-même était là pour nous recevoir.

Il nous fit monter dans une charmante Victoria attelée de beaux chevaux de Calcutta et conduite par le plus brillant cocher qui soit