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furent pris alors, et il fut convenu qu’après avoir séjourné deux jours à Penang, nous nous mettrions en route pour la capitale du radjah.

Ce prince est le plus puissant de la péninsule de Malaca : il reçoit pour l’île du Prince de Galles et le petit territoire de Wellesley, situé en face sur ses États et occupé par les Anglais, la somme de cinquante-cinq mille francs qui lui est payée chaque année par le gouvernement de la Reine. Il compte ainsi, dans une certaine mesure, la Grande-Bretagne parmi ses tributaires. C’est un musulman des plus orthodoxes, et il ne se commet jamais, à vrai dire, avec les chrétiens : ce qui ne l’empêche pas, d’ailleurs, d’opérer des réformes et des améliorations dans ses États. Mais les Anglais trouvent qu’il ne marche pas assez vite et cherchent à faire passer toute l’influence sur la tête du radjah de Johore, voisin de Singapoor, qui est tout à fait devenu leur homme lige. Ce dernier parle fort bien l’anglais ; il a vécu à Londres, où il était un des lions de la fashion, et la Reine l’a nommé maha-radjah, titre qui le place au-dessus des autres radjahs. Mais les populations