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qu’à l’époque de la fête, qui a lieu au mois de juillet, on couvre le sommet d’une montagne voisine de bandes de soie blanche, pour simuler l’aspect de la neige.

Je fis aussi, à douze kilomètres de Kioto, l’excursion du lac de Biva, qui tire son nom d’une espèce de guitare dont il offre la forme. C’est un lac qui se respecte : montagnes obligées tout autour, beaux arbres qui se reflètent dans ses eaux, quelques temples épars çà et là (en Suisse, ce seraient des chalets) ; enfin le programme est rempli, et le voyageur n’a pas à se plaindre que la nature ne tienne pas les promesses de ceux qui lui ont conseillé l’excursion ; il y a même un hôtel avec de nombreux cabinets de société, à l’instar de tous les schweizerhofs.

De retour à Kioto, je recommençai mes visites dans les temples ; j’allai voir, entre autres, celui des trois cent trente-trois mille trois cent trente-trois idoles. S’il n’en possède pas ce nombre exact, il en approche beaucoup : parmi ces idoles, il y en a plus de cent qui sont de grandeur naturelle, en bois doré, ayant chacune quatre ou cinq têtes et huit ou dix bras.