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Pour décharger son arme avant de me la remettre, il en appuya la petite crosse à sa joue, il poussa un ressort, la mèche s’abattit dans le bassinet, et le projectile alla se loger à quarante pas de là, dans un arbre gros comme le bras. Mon bonhomme chassait le faisan à balles et ne devait pas être maladroit pour arriver à pourvoir ainsi son garde-manger.

Le lendemain, le bruit de mon acquisition s’étant répandu, on venait m’offrir des fusils, de quoi armer toute une compagnie. Quelques-uns étaient plus beaux que le mien, mais ils n’avaient pas pour moi le mérite d’originalité de ma première trouvaille.

La maison du directeur japonais de la mine, M. Asakoura ou Asakoura-San, comme on dit au Japon, est très-élégante et remplie de ces bibelots, vases, étagères, boules de cristal, dont le plus élevé n’a pas un mètre de haut. De belles peaux de tigre cachent en partie les nattes, qui pourtant sont de la plus grande finesse.

Pendant que nous causons, madame Asakoura vient nous offrir une tasse de thé. Servir le thé aux étrangers est une des trois seules choses