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Après le déjeuner, M. Mouchez a l’amabilité de m’offrir sa norimon particulière, un peu plus vaste et plus confortable que celles de louage.

La route à partir de Iokata est des plus pittoresques. Elle suit le fond d’un ravin dont les pentes sont couvertes d’arbres verts et qui s’élargit de temps en temps, laissant alors apercevoir des champs merveilleusement travaillés, avec le soin que savent y apporter ces Japonais, pour qui toute culture est un jardinage.

On étonnerait bien les laboureurs français en leur apprenant que là le blé se cultive comme les radis, et que chaque tige est plantée et repiquée avec plus d’amour que nos maraîchers n’en mettent à soigner leurs laitues.

L’arrosage qu’on leur prodigue est malheureusement pour les nez européens un des défauts de ce joli pays. Il répand une odeur sui generis qui gâte les plus beaux points de vue.

À huit heures du soir, nous atteignons Ikouno : là, je reçois le plus gracieux accueil de madame Mouchez, dont le charme contraste avec la sévérité de ce séjour.

Je fais grâce au lecteur de la description technique de la mine. Il suffira de savoir qu’elle