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dans les laboratoires de nos grands restaurants.

Il y a tout autour plus de femmes que dans les cuisines chinoises, où l’on n’emploie guère que des hommes. Les plats japonais ressemblent beaucoup à ceux des Chinois. Nous vivions, du reste, à l’européenne et étions suivis d’un maître queux fort expert. Il nous donna à goûter d’une sauce indigène très-appréciable, appelée choïa, et qui sert à assaisonner différents mets ; elle rappelle certaines sauces anglaises et faisait très-bien surtout avec un poisson fendu par le milieu, simplement grillé sur des charbons ardents et saupoudré de gros sel.

Les cuisinières attisent le feu avec deux bâtonnets de fer d’un mètre de long, qui remplacent les pincettes et qu’elles manient fort adroitement de leurs mains mignonnes. Les bâtonnets tiennent lieu de fourchettes, de cuillers, etc., etc. On les emploie à tout, même à écumer le pot-au-feu. Il va sans dire qu’on ne les tient pas, un dans chaque main, comme on le croit généralement en France, mais bien tous les deux dans la même, de telle sorte que