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sobre, il faut le dire. La misère semble inconnue à ces braves gens qui ont si peu de besoins.

L’hôtel où nous déjeunâmes, à Kakougaraa, ressemblait à celui d’Acachi. Cependant, pour avoir la clientèle des nombreux voyageurs européens que la mine d’Ikouno attire dans le pays, on y a fait les frais d’une table et de deux bancs. Nous eûmes donc le plaisir de manger assis, ce qui est incontestablement très-favorable à la digestion.

Imedgi, où nous devions passer la nuit, était, avant le 93 japonais, la résidence d’un seigneur important ; la tour de son château domine encore la ville au fond de la vallée. Les rues sont larges et spacieuses ; c’est une place de commerce importante, qui compte environ trente mille âmes. La principale industrie consiste dans la fabrication des cuirs maroquinés et leur imitation avec le papier. On en fait des coffrets, des meubles, des blagues à tabac. Tout cela est fort joli, mais horriblement cher.

De retour à l’hôtel, j’allai, avant de dîner, faire un petit tour aux cuisines. Le fourneau en brique occupe le milieu de la pièce, comme