Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/214

Cette page n’a pas encore été corrigée

de vingt à vingt-cinq mille habitants. L’hôtel où nous descendîmes se composait d’une enfilade de pièces, séparées par de petites cours carrées plantées de trois ou quatre arbres, camélias, pins ou palmiers, tous taillés et entremêlés de petits monuments en pierre. Chaque appartement comprend deux chambres avec salle de bain [1] et autres dépendances. Tout cela est fort propre, élégant même ; de petites peintures sur les murs, mais de meubles pas l’ombre. On est donc fort embarrassé quand on n’a pas, comme les indigènes, l’habitude de s’asseoir sur les talons.

Le plancher est partout recouvert de nattes très-fines : pour dormir, on s’étend dessus en s’enveloppant d’épaisses couvertures ouatées qu’on nomme phétons ; pendant le jour on les roule et on les serre dans un placard ménagé à cet effet dans la paroi du mur et dissimulé par une porte à coulisse. Ces couvertures présentent une particularité assez singulière : elles sont taillées en forme de robe de chambre avec manches, de sorte que si, pendant le sommeil, il

  1. Les baignoires sont de petits tonneaux verticaux où l’on se tient debout.