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Notre caravane se composait de quatre djinrikichas, ou petits cabriolets à bras, destinés à chacun de nous trois et à un interprète japonais, le seigneur Kataoka. C’était un jeune homme fort élégant, avec ses bottines, son chapeau mou de feutre gris, ses épais cheveux noirs courts et hérissés et son pardessus noisette recouvrant un costume entièrement japonais. Il était convaincu d’être mis comme le Parisien le plus accompli, et avec cela il ne doutait de rien. Sa présence ne contribua pas peu à l’agrément de notre voyage. Il était heureux comme un roi de tirer quelques grives que nous rencontrions sur la route, et qu’il manquait régulièrement. Kataoka devait remplir les fonctions de courrier en s’occupant de nos moyens de transport et de notre logement dans les hôtels ; il était aussi chargé de nous procurer des nidzogos pour traîner nos petites voitures. C’est ainsi qu’on appelle les hommes qui font ce service et qui portent les palanquins. Nidzogo signifie mot à mot pied d’homme ; on leur donne ce nom parce qu’ils remplacent les pieds des personnes qu’ils portent.

Notre première étape fut Acachi, jolie ville