Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/211

Cette page n’a pas encore été corrigée

dis qu’en Chine elles n’y constituent que la minorité. Les Japonaises ne se fatiguent jamais de la longueur des représentations, qui durent du matin au soir. Elles y remplissent les loges et les petites cases du parterre, formées par de minces divisions sur lesquelles les garçons de service courent incessamment, comme de vrais équilibristes, leur plateau de rafraîchissements à la main en guise de balancier.

À Yeddo, les rues sont très-larges et très-propres, un sable fin y tient lieu de pavé. Avant l’arrivée des Européens, les voitures étaient presque inconnues, et tous les transports se faisaient à dos d’homme ou de cheval. La grande route du To-kaïdo elle-même, qui traverse le Japon dans toute sa longueur, franchissait la plupart des pentes à l’aide d’escaliers, que les chevaux étaient habitués à gravir.

Les maisons n’ont, au plus, qu’un étage au-dessus du rez-de-chaussée. Les plus belles boutiques ne possèdent pas de devanture.

De Yeddo, je revins à Osaka, port principal de la Mer Intérieure, grande et belle ville très-régulière. Les rues y sont toutes percées à angle droit, comme dans les cités de la nou-