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roide, dans laquelle elles emprisonnent leur petite taille ronde. Tous leurs vêtements, ceux de dessous comme ceux de dessus, ont la même forme. Ces robes sont fendues du haut en bas et seulement très-croisées, sans être retenues autrement que par la ceinture ; il en résulte que, par un grand vent, elles s’entr’ouvrent quelquefois, et lorsqu’elles laissent apercevoir un petit pied, on n’en est pas réduit à deviner que la jambe est jolie. Quelques-unes ajoutent à leur débit de thé un tir à l’arc ou quelque autre petit trafic, mais rarement celui de leurs charmes.

Autant les Chinoises sont roides et gauches dans leur tournure, autant les Japonaises paraissent élégantes et souples dans tous leurs mouvements ; mais la plus grande ne dépasse guère quatre pieds de haut : ce sont de vrais petits bijoux d’étagère. Malheureusement les femmes mariées ont la déplorable habitude de se laquer les dents en noir et de se raser les sourcils. Elles sortent aussi beaucoup plus que les Chinoises, et on les rencontre à chaque pas dans les rues, par petits groupes de deux ou trois amies, courant les boutiques. Elles forment la majorité du public des théâtres, tan-