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Une fois l’autorité du Taïcoun détruite, le Micado, remis en possession d’un pouvoir plus effectif, établit le siège de son gouvernement à Yeddo, qui prit alors le nom de Tokio ; la révolution fut consommée par l’abandon de la plupart des anciennes coutumes et l’adoption en principe de la civilisation européenne. On supprima la puissance des daïmios, mais plusieurs d’entre eux firent partie du nouveau gouvernement et conservèrent leur situation sous un autre nom. Les autres perdirent presque toute leur fortune, mais ils n’eurent plus à entretenir les armées de samouraïs et de koskaïs qui autrefois vivaient aux frais de leurs maisons ; s’ils ont beaucoup perdu de leur importance, leur bien-être et leur confortable n’en sont en rien diminués. D’ailleurs, tous ceux de la classe dépossédée, daïmios ou samouraïs, qui avaient un peu l’esprit d’intrigue, sont entrés dans le nouveau personnel gouvernemental, où ils trouvent de nombreux moyens débattre monnaie ; l’héritier des To-koun-gawa lui-même vit, en simple particulier, à Yeddo, d’une modeste pension.

Yeddo occupe une superficie à peu près égale