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famille To-koun-gawa, descendant du grand Taï-ko-sama, le fondateur de cette domination. Les Taïcouns gouvernaient à la place du Micado, l’Empereur véritable, qui résidait, dans une complète inaction, à Kioto, et dont les parents les plus proches étaient placés dans des bonzeries et pourvus de riches bénéfices.

Le dernier Taïcoun, avec l’aide des daïmios du Nord, serait cependant parvenu à maintenir son autorité, si ses adversaires n’avaient trouvé moyen de mettre le Micado dans leurs intérêts. La négociation fut conduite par un ambitieux cougaie, nom qui désignait les seigneurs de l’entourage particulier du Micado. Cette noblesse, à la différence de celle formée par les daïmios, ne possédait pas de terres et n’avait par conséquent aucune influence ; mais on servait aux chefs de ces anciennes familles des revenus qui leur permettaient de soutenir le luxe d’une cour assez fastueuse et tout à fait oisive. Ils recevaient de grands honneurs et étaient entourés de nombreux domestiques. Les Taïcouns les entretenaient comme des hochets autour des Micados et les maintenaient à dessein dans l’ignorance la plus absolue et l’éloignement le plus complet des affaires.