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féodal avec dix-huit grands feudataires ou principaux daïmios, soixante ou soixante-cinq seigneurs, moins considérables, et au-dessous d’eux deux cent cinquante autres encore. Cet ensemble constituait une aristocratie qui avait ses armoiries, ses châteaux, ses hommes d’armes, ses pages et ses gentilshommes. La noblesse seule avait le droit de faire ferrer ses chevaux : le commun des mortels remplaçait la ferrure par une sorte de chausson de paille retenu autour du paturon par des tresses de même matière.

La dignité de daïmios a été abolie en 1868. À cette époque, quelques-uns des plus puissants du Sud, parmi lesquels le prince de Satzouma était le plus considérable, se liguèrent contre l’autorité du Taïcoun, principal daïmio et maître effectif du pays où son autorité s’était substituée à celle de l’Empereur. Pendant longtemps l’Europe, regardant ce premier des vassaux comme le véritable souverain, traitait avec lui, et lui-même n’avait ouvert au commerce étranger que les ports qu’il possédait en propre ; or, ce n’était, en réalité, qu’une sorte de maire du palais, dignité que se transmettaient, avec tous leurs autres biens, les héritiers de la puissante