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En sortant de Nangasaki, on ne tarde pas à entrer dans la Mer Intérieure, par le détroit de Simonozaki. Le coup d’œil est féerique. Le bateau à vapeur circule à travers un archipel de petites îles, où, pour le plus grand charme de la vue, les rochers se mêlent à une végétation presque tropicale, venant baigner jusque dans la mer. Celle-ci pénètre par de nombreuses criques dans les terres, qui, à leur tour, poussent dans l’eau des caps de toute forme. Le bateau, pour suivre ce dédale, est obligé à tout instant de changer de direction, et chaque île remplit, pour ainsi dire, le rôle d’un verre dans une lanterne magique ; tout à l’heure elle formait fond de tableau ; dix minutes après, elle est dépassée, rentrée dans la boîte, et c’est le verre suivant qui déroule aux regards des spectateurs une petite baie, quelques jonques de pêcheurs, avec un village dans le fond. Le tableau change ainsi à chaque instant pendant plusieurs heures. On passe parfois à quelques encablures seulement de terre.

Kobé, autrement dit Hiogo, au centre de la Mer Intérieure, nous retint trois jours. Une magnifique cascade y sert de but de prome-