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gouverneur de la ville, il fallait que toutes les marchandises fussent immédiatement déchargées, et ils n’avaient le droit de repartir qu’après y avoir été autorisés.

Après l’expulsion des Portugais, on voulut imposer aux étrangers l’obligation de jurer qu’ils n’étaient pas chrétiens ; les Hollandais tournèrent la difficulté en jurant qu’ils étaient simplement Hollandais.

Cette situation convenait peu à la Compagnie des Indes, puissante société comme il en existait de semblables à cette époque en France et en Angleterre, et à laquelle le gouvernement néerlandais avait concédé le monopole du commerce avec ses possessions d’Extrême Orient. Aussi chercha-t-elle plusieurs fois à se rendre plus indépendante. Le célèbre voyageur Tavernier raconte à ce sujet une tentative assez intéressante à rapporter.

Le général de Batavia, d’accord avec le président du comptoir de Nangasaki, avait chargé un amiral de faire une reconnaissance sur les côtes du Japon et d’y chercher un point où l’on pût s’établir pour exploiter des mines d’or, qui eussent été une source très-importante de ri-