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espèce de plate-forme, ce qui rend le trot difficile, mais présente peu d’inconvénients, car, nous l’avons dit, ils vont toujours l’amble.

Immédiatement au-dessous de cette selle, sont fixés deux immenses panneaux en cuir dur, formant chabraque et destinés à protéger la robe du cavalier du contact avec le cheval ; ils empêchent toute action des jambes, et de plus se réunissent sur l’échiné, de façon à enlever beaucoup de liberté au garrot : il en résulte que, malgré l’avantage que paraît présenter à cet égard le bois de la selle, beaucoup de chevaux sont blessés sur la ligne médiane du dos. Ces panneaux ont un trou pour le passage des sangles. Les étriers sont grossiers et assez larges pour que les Chinois se contentent ordinairement d’y appuyer le côté du pied sans l’engager dans l’arcade. Sous le cuir se placent les tapis, le plus souvent en feutre commun et semblables à ceux des selles arabes.

Pour les longs voyages, les Chinois emploient un tapis excellent, d’une remarquable légèreté, d’un très-bas prix et avec lequel les chevaux ne sont, pour ainsi dire, jamais blessés sur les côtes. Il se compose de deux morceaux de