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sa monture. Quelque bonze cumule souvent ce léger bénéfice avec celui de l’entretien de sa modeste pagode.

Ces règles d’hygiène ne sont guère perfectionnées par un peuple ennemi-né de tout changement ; mais elles sont scrupuleusement observées, avec ce respect de la coutume qui est le propre des nations orientales ; comme elles ne sont ignorées de personne, jamais on ne s’en écarte.

Les Mongols ou les Chinois ne trottent point en route, ils marchent au pas ; mais la plupart des chevaux et des mulets montés pour voyager vont l’amble. La longueur ordinaire des étapes représente cinquante à soixante kilomètres ; quelques chevaux et surtout les mulets peuvent faire beaucoup plus. J’en ai vu qui abattaient au grand amble cent vingt kilomètres entre le lever et le coucher du soleil, et cela pendant plusieurs journées de suite. Un beau mulet capable de soutenir un pareil train atteint parfois le prix de 3,000 francs de notre monnaie, tandis qu’un cheval ordinaire ne coûte jamais au-delà de 200 à 300 francs, même lorsqu’il va l’amble.

Les mulets sont superbes, et relativement