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arrêter, une foule de gens se précipitent pour s’emparer de vos montures et les faire marcher lentement, afin qu’elles ne restent pas immobiles pendant la halte.

On tient beaucoup aussi à leur donner l’habitude de la selle. Un Chinois en voyage s’empresse à son réveil de seller son cheval et ne le desselle que le soir, jamais dans la journée. S’il s’arrête pour prendre du repos, pour manger lui-même ou faire manger sa monture, il se contente de relâcher la seconde sangle qui passe derrière le ventre.

Le cavalier mongol ou le chinois, qui a les mêmes habitudes, fait de préférence manger son cheval le soir, ou pendant la nuit, bien qu’il lui donne aussi quelque nourriture le matin. Il n’a cependant aucun parti pris contre un repas au milieu du jour ; et s’il le supprime, c’est généralement par économie.

On fait volontiers boire les chevaux en route, lorsqu’il reste encore au moins une heure de trajet. Sur tous les chemins se trouvent, de distance en distance, des auges en pierre, remplies pour une sapèque (soit un centime ou demi-centime), où le voyageur peut désaltérer