rieuse, douée au plus haut degré de l’esprit d’association. Les sociétés secrètes existent depuis longtemps en Chine. On ne reçoit même les Chinois dans notre colonie que s’ils sont affiliés à l’une des sept congrégations correspondant aux différentes provinces chinoises, desquelles sort la presque totalité des émigrants. Les chefs de ces associations sont responsables vis-à-vis du gouvernement de la bonne conduite de leurs adhérents.
De Saïgon, on se rend facilement à Cholen, ville chinoise et indigène, c’est-à-dire annamite, qui est à moins d’une lieue de là et compte environ quarante mille âmes. Il faut pour cela traverser la vaste plaine dite des tombeaux, à cause des milliers de tombes bouddhistes dont elle est couverte. Quelques-unes sont assez curieuses. C’est toujours, d’ailleurs, la même disposition : un demi-cercle creusé à peu de profondeur dans le sol ; on choisit un terrain légèrement incliné de manière à pouvoir pénétrer de plain-pied dans cette excavation. Le contour de ces hémicycles, dont les dimensions varient de deux à cinquante mètres, selon le rang du personnage, est formé soit de simples talus