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taille soit moindre et leur apparence moins belle.

Vers 1860, c’étaient des chevaux pur sang qui figuraient dans ces courses. Ils coûtaient fort cher. Mais les grandes fortunes des Anglais établis en Chine, les énormes bénéfices des Jardyne, des John Dent, des Russel, leur permettaient ce luxe. C’était le temps où les employés eux-mêmes de ces puissantes maisons menaient grand train, n’admettant pas sur leur table d’autre vin que le Champagne, et où, chaque matin, le caissier payait leurs dettes de jeu faites pendant la nuit.

Le télégraphe a changé tout cela en multipliant, en facilitant les rapports avec l’Europe, enfin en mettant le public à même de tenter ces beaux coups réalisés seulement autrefois par les propriétaires des paquebots rapides, qui apportaient des nouvelles de Singapoor et de Calcutta.

Les courses ont donc pris un caractère plus démocratique, si l’on peut employer cette expression. On a fixé une taille maxima qui permet aux poneys indigènes seuls de concourir. Elles n’en sont pas moins suivies avec beaucoup