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son établissement pouvait avoir quatre à cinq mètres de diamètre et deux, mètres de haut sur les côtés ; le centre était un peu plus élevé. Au milieu de la pièce brûlait, dans une grille de fer, un feu d’argols secs, dont la fumée s’échappait par un trou pratiqué dans le toit. Quelques coffres de bois, rappelant les arches de nos paysans du centre de la France, formaient tout l’ameublement. La famille couche sur des couvertures ouatées qu’on roule pendant le jour. Notre hôte nous fit servir un peu de lait aigri, mélangé avec du thé salé. On nous proposa d’y ajouter quelques pincées de farine de millet ou de blé concassé provenant d’échanges de chevaux ou de bétail faits avec les Chinois. On nous présenta aussi un fromage mince et boursouflé comme une galette, mais tout cela sentait le rance.

La maîtresse de la maison, la femme de celui qui nous avait introduits, était une belle personne, aux grands yeux noirs, et dont les traits tenaient plus de la race caucasique que de la race jaune. Ses yeux, fort beaux, n’étaient pas bridés, et les pommettes de ses joues faisaient moins saillie que chez les Chinoises. Elle por-