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partions chaque jour pour aller chasser. Le pays abonde en perdrix, cailles, lièvres ; nous trouvions aussi des bandes de pluviers dorés : on en faisait des pâtés, et, comme ces oiseaux étaient fort gras, ils composaient un mets excellent. Nos hôtes avaient certainement besoin d’évoquer la mémoire lointaine de la mère patrie pour retrouver le souvenir d’un ordinaire aussi succulent. En échange, ils nous offraient leur bière, fabriquée par eux-mêmes avec des grains du pays et qui, malgré l’absence de houblon, constituait une agréable boisson.

Quelquefois nous poussions une pointe dans la terre des herbes. Nous nous arrêtâmes un jour près d’un groupe de tentes, et nous pénétrâmes dans l’une d’elles, appartenant au chef de la petite tribu.

C’était, comme les autres, une tente cylindrique, aux parois verticales et au toit conique, formée d’une carcasse de roseaux, soutenant des plaques de feutre roussâtres, d’un demi-centimètre d’épaisseur ; le toit n’était pas construit autrement.

Le propriétaire nous reçut fort bien, et nous offrit quelques rafraîchissements. L’intérieur de