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chinois y sont pauvres et misérables, mais il faut faire la part du dénuement où se trouvent les colons quand ils arrivent.

Le sol étant entièrement vierge, ils doivent apporter les semences, les instruments de travail, attendre durant une année la récolte, et payer la redevance aux Mongols, ainsi qu’aux mandarins chinois envoyés par le pouvoir central pour administrer le pays au fur et à mesure qu’il se peuple.

Malgré toutes ces difficultés, ces établissements prospèrent toujours ; les maisons sont construites comme dans la mère patrie ; le toit est supporté sur des colonnes de bois et recouvert de tuiles.

On reconnaît vite, ici comme ailleurs, les instincts mercantiles de cette race. La moitié des maisons au moins sont transformées en boutiques ; le volet de la fenêtre s’abaisse et forme un étal, sur lequel le propriétaire expose tout ce qui peut être vendu et acheté.

Je profitai pendant quelque temps en Mongolie, avec d’autres membres de la légation, de l’hospitalité des missionnaires belges de Si-in-ze. C’était le quartier général d’où nous