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de l’inondation, qui laisse beaucoup de bras inoccupés). Plus ou moins en rapport avec les Taï-pings du sud, ces bandes chassaient les paisibles habitants qui avaient échappé au fléau.

Les terres ne manquent pas aux émigrants chinois, et les chefs mongols les leur abandonnent moyennant une légère redevance.

Peu à peu les villages se forment, les Mongols sont refoulés vers le nord, et la culture gagne sur ce que l’on appelle la terre des herbes. Déjà on trouve des Chinois installés à deux jours de marche au-delà de Kalgan, nom tartare de la ville aujourd’hui entièrement chinoise de Tchang-kia-kou, située à la porte de la grande muraille. C’est par là que passe une partie considérable du commerce entre la Mongolie et la Chine, ainsi que les caravanes qui portent en Russie le thé venu par mer à Tien Tsin. Kalgan est quelquefois traversé dans un sens ou dans l’autre par trois mille chameaux en un seul jour.

La région envahie par les Chinois a un aspect tout différent de la partie encore consacrée aux pâturages. Elle est entièrement cultivée et produit des céréales ou des légumes. Les villages