Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/177

Cette page n’a pas encore été corrigée

pays, à en découvrir un dominant les autres, et d’où le regard s’étendît au loin. Les différences de niveau entre les sommets sont à peine de quelques décimètres : on ne peut s’en rendre compte sans aller constater sur place que l’œil embrasse de l’un ou de l’autre un panorama plus ou moins étendu.

Cette monotonie d’une nature spéciale a son charme ; on se sent invité par elle, beaucoup plus que par les horizons plats, mais infinis du désert, à marcher en avant ; en Mongolie, on éprouve l’illusion de croire toujours qu’on découvrira quelque chose de nouveau, en gravissant la petite hauteur qui borne l’horizon à un kilomètre ou deux. On monte, et l’on est tout étonné de se retrouver en face d’an spectacle absolument identique ; partout môme teinte, même vallonnement, même sommet qui paraît devoir dominer au loin ; on s’y rend, c’est encore la même chose, et ainsi de suite indéfiniment, en avant, à droite, à gauche ; on pourrait marcher quinze jours sans trouver le moindre changement dans le paysage.

De distance en distance, se dressent les tentes d’un village indigène, transporté, suivant la