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les antiques histoires des Mèdes et des Perses ? Quelques-uns des vaincus cependant furent enrôlés et formèrent l’armée qui, à Tien-tsin, sert encore de garde prétorienne au vice-roi Li. Ces beaux exploits couvrirent de gloire leur auteur. Après son entrée à Nankin, l’empereur lui envoya la robe jaune, l’honneur le plus insigne et la marque de la plus haute faveur. Le major Gordon, maintenant au Soudan, et qui commandait alors le corps anglo-chinois, avait signé avec Li-hong-chang la capitulation. Il eut beau protester contre cette violation des engagements pris, il ne fut pas écouté.

Aujourd’hui qu’il a des Européens devant lui, Li-hong-chang a recours à une autre tactique : « On combat le poison par le contre-poison et les étrangers par des étrangers rivaux… Jetons-les les uns sur les autres. » Telle est la manière dont il s’exprimait il n’y a pas bien longtemps, dans un document adressé au premier ministre du roi de Corée.

Ce serait assurément une opération militaire très-peu compliquée que de s’emparer de la Chine. L’expédition de 1860, qui s’est rendue par le cap de Bonne-Espérance, passerait main-