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ce que vous avez à faire si vous voulez triompher par l’adresse et la ruse. »

C’est en combattant les Tai-pings d’après ces principes que le fameux vice-roi Li-hong-chang s’est acquis la grande renommée militaire qui l’a élevé au premier rang de l’Empire et fait considérer comme le bouclier de la Chine.

Il était secondé par les corps anglo et franco-chinois qui, sous le commandement d’officiers européens, se battaient fort bien et conquirent sur les rebelles un grand nombre de villes ; mais ces triomphes de la force, accomplis par les Européens, excitaient peu l’admiration des Chinois. De son côté, Li-hong-chang traitait avec les rebelles, promettant aux chefs des honneurs, des emplois, de l’argent, offrant aux soldats de les enrôler sous ses drapeaux, et de leur donner une belle solde. Tous ceux qui croyaient à ces avances et venaient dans son camp, étaient impitoyablement massacrés. À Nankin, la garnison, après s’être rendue sur la promesse d’avoir la vie sauve, fut tout entière passée au fil de l’épée. Il y eut plus de deux cent mille hommes tués, sans compter les femmes et les enfants. Ne croirait-on pas lire