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tipathique, et à peine osent-ils même recourir à celle du raisonnement : ils ne discutent pas ouvertement ; ils cherchent à persuader leur interlocuteur en feignant de l’approuver, et ne soulèvent jamais que de timides objections. Cette manière de convaincre, qui peut avoir son mérite, fait juger de leur caractère insinuant. Il n’est pas jusqu’aux généraux placés à la tête d’une armée qui ne mettent bien au-dessus d’une bataille gagnée un résultat obtenu par de cauteleuses négociations. Leur diplomatie consiste ordinairement à faire croire à l’ennemi qu’on veut s’entendre avec lui, ou aux rebelles que grâce leur sera faite, à leur promettre des honneurs pour les attirer dans son camp et à les massacrer à loisir. Aussi trouve-t-on les conseils suivants donnés à un général dans le Sun-tse, le second des classiques militaires chinois :

« Travaillez sans cesse à créer des embarras à l’ennemi ; vous le pouvez de plusieurs façons, mais voici la meilleure. N’oubliez rien pour lui débaucher ce qu’il aura de mieux dans son parti : offres, présents, caresses, que rien ne soit omis. Trompez même, s’il le faut, engagez