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un conseil à donner, je dirais volontiers qu’ils ne doivent se proposer d’autre but que celui de savoir ce qu’on a pensé dans ces pays lointains, dans ces temps reculés, sur un art connu de toutes les nations et différemment exercé par chacune d’elles. Je dirais encore qu’ils doivent se rappeler que ce sont des auteurs chinois qu’ils lisent, et que ce sont des Chinois qui leur parlent Français : alors ils excuseront facilement les défauts qu’ils pourront rencontrer et tout ce qui leur paraîtra n’être pas conforme aux lumières de la raison, à leur expérience et à leur bon goût. » Quoi qu’il en en soit, c’est dans ces temps reculés que l’art militaire a brillé du plus vif éclat en Chine, et certains des principes que ces âges nous ont transmis forment encore une sorte de monnaie courante, répandue dans tous les pays du monde.

Quand on a séjourné en Chine, on reconnaît la justesse de l’appréciation suivante, empruntée à l’auteur des Mémoires sur les Chinois : « À juger des Chinois, dit-il, par leurs coutumes, par leurs lois, par la forme de leur gouvernement et en général par tout ce qui s’ob-